Aujourd’hui, le cri le plus fort que nous pourrions entendre, est la revendication absolue, de cet impératif majeur qui est : La liberté.
Un paradoxe dont nous sommes en train d’écrire l’avenir.
Les images s’imposent les unes après les autres, comme si nous avions trouvé, chacun d’entre nous : La réponse.
Ne sommes-nous pas tous, libres et enchaînés, à la fois ?
La multiplicité de photos que nous recevons sur les réseaux sociaux, ces couleurs, ou ces formes, sont autant d’entraves, que de possibles.
La création est partout, nous ne sommes que le révélateur d’un instant.
Et, peut-être même, seul, à la livrer.
Nos différences, nous permettent de comparer, d’évaluer, et de constater que nous sommes tous, aveugles, mais libres.
La vision est une perception très complexe si l’on se place coté physiologique ou psychologique.
Ces messages transmis, décodés et synthétisés sont très partiellement élucidés.
Si l’on lit Bergson, « L’art n’est sûrement qu’une vision plus directe de la réalité. Mais cette pureté de perception implique une rupture avec la convention utile. »
Aussi, nos huit photographes à leur façon témoignent de leur conception visuelle.
Saisissant l’instant d’imprégner sur un support, la vision qu’il ont appréhendée.
Certains le livrent sans retouche, sans recadrage, d’autre recherche une vision différente.
Chacun d’entre eux, écrivant un espace nouveau, un temps divergent du sens physique.
Autant de regards que de photographes.
Autant d’immédiatetés que de visiteurs.
Pour le même cliché, une multitude de regards pour une multitude de temps distincts.
Tous ces horizons si variés, jouent ensemble et se complètent parfois.
Marie Benattar, par ses poésies contemporaines caressées du surréalisme, saisie notre intimité.
Nicolas Pluquet de ses lieux oubliés, réveille notre humilité, entre ordre et chaos.
Joël Le pelletier c’est avec le grain de ses photos qu’apparaît le goût du toucher.
Pierrot Men, ouvre les portes d’un monde d’espoir et de vérité et nous permet de voyager sans bouger.
Luc Magrina, par sa pugnacité de ne jamais retoucher, pour laisser la vérité du cliché, nous offre le droit aux accidents du regard.
Patrick Betbeder, ici, se réjouit de la rue, et dévoile nos contradictions, avec ces machines polluantes et pourtant si acidulées.
Jacques Muray, au moyen d’un simple téléphone, révèle nos infinies facettes, réactivant ainsi nos doutes.
Le travail sur les agapanthes, de Didier Van der Borght réalise des êtres intemporels en courbant le temps.