Jean Pierre Nicolini nous présente son exposition sous marine intitulée « Les couleurs du bleu »
Corse de sang et de naissance (Bastia 1961)
Déjà à l’âge de 6 ans je me faufilais hors de la maison familiale pour aller pêcher des oursins dans le port, curieux de la vie sous-marine. Mais c’est à l’âge de 8 ans, en suivant le travail de mon cousin plongeur, que mon attirance pour la plongée s’est éveillée.
A 18 ans, quand vient le temps du service militaire, je décide de partir passer 2 ans en Martinique. Là je découvre réellement la plongée et participe activement à la vie du club de plongée militaire. Toutes les occasions sont désormais bonnes pour plonger encore et encore. Ce sont mes premiers débuts en photo sous-marine avec un Nikonos 2 en 1981, très peu équipé mais enthousiaste.
En 1989, je passe avec succès mon Brevet d’état et deviens moniteur, enseignant la plongée.
Cependant, par dessus tout, la passion de l’image sous marine est la plus forte. En témoigne mon parcours :
– Plusieurs fois primé, dont :
– Sept fois champion de France de photo sous marine (2001, 2003, 2004, 2006, 2007,2009 et 2011),
– vice champion du Monde (Marseille 2002),
Ce n’est pas l’attrait pour la compétition qui me motive, mais plus exactement les échanges avec d’autres passionnés de l’image sous-marine.
Depuis j’ai laissé la compétition pour me consacrer librement à mes prises de vues mais aussi en tant que formateur à l’enseignement de la photo sous-marine au sein de la Fédération Française d’Etude et des Sports Sous-Marins.
Les couleurs du bleu.
Ce titre image bien la réalité du photographe sous-marin. Une fois la surface franchie, les couleurs disparaissent rapidement pour baigner le paysage d’une couleur monochrome comme le bleu.
Dans cette atmosphère bleutée une multitude d’habitants s’agitent en silence et seul un œil bien aiguisé peut découvrir rapidement les spécimens les plus discrets. Une fois l’animal repéré, il n’y a que la lumière du phare ou du flash qui peut dévoiler ses couleurs qui sont souvent magnifiques. Le temps court, l’air de la bouteille diminue rapidement, trop rapidement, il est déjà l’heure de faire surface. On est impatient de visualiser ses images sur un grand écran.
La satisfaction c’est de pouvoir partager les images et de faire connaître ces fragiles habitants du monde sous-marin afin de mieux les protéger.
Les quelques images exposées vont de l’animal le plus discret au coureur infatigable présentés sous les feux des projecteurs.