Je vous propose l' interview d'un groupe de jeunes photographes mais non dénués de talents, dont j'ai fais connaissance au mois de septembre dernier au Salon de de Barr(67) .A cette époque ils étaient quatre garçons dans le vent , passionnés d'images et de nature. Depuis, le groupe a grandi et forme si l'on peut dire le club des cinq . Ils se sont regroupés au sein d'un collectif Horizons Naturels , ils se nomment :
Alexis Dubois , Rémi Garcia, Benjamin Barthelemy, Fabrice Debono et Emmanuel Dautriche.
Je vous laisse découvrir leurs Univers et leur aventure commune qui ne fait que commencer au travers de cet article.
Le Collectif
–EM : Pourquoi un collectif , Comment et quand est née l'idée de ce collectif ?
Alex: Commençons par le commencement. J’ai d’abord fait la connaissance de Ben à travers un réseau social, c’était fin 2009. Je venais de me faire cambrioler et je cherchais à me ré-équiper. Ben m’a indiqué une petite annonce pour ce qui allait être mon futur 200-400. Nous avons rapidement sympathisé et nous nous sommes rendu compte que nous avions la même vision des choses et de la pratique de notre passion. C’est ainsi que nous avons décidé de nous rendre ensemble au lac d’Allos avec une étape préalable au Rocher du Caire durant nos vacances d'août 2010.
Entre temps, j’avais réussi à casser mon trépied, la seule partie de mon matériel photo qui n’avait disparu dans le cambriolage, en partant en schlitte dans les pentes du Hohneck, derrière un chamois, évidemment. Et c’est là que Rémi est intervenu en m’indiquant une bonne référence de remplacement. Nous avons plus ou moins gardé le contact et par le plus grand des hasards, sans concertation, nous nous sommes rendus compte que nous allions être sur le Rocher du Caire exactement au même moment. Nous avons donc passé trois jours en plein soleil parmi les vautours et nous avons une fois de plus bien accroché. Au bout de ces trois jours, Ben nous a rejoint, Rémi est rentré et nous avons continué notre périple.
Avec Ben, nous avions déjà évoqué, à travers des mails, l’idée de créer un tandem de photographes, comme il en existe beaucoup. Et durant les quelques jours passés autour du lac d’Allos, l’idée a mué. De duo, nous sommes passés à l’idée de créer un collectif, dans lequel nous allions intégrer Rémi, s’il était d’accord, bien évidemment. Nos visions concordaient, nous avions tous les trois la même passion pour la belle image et nous nous entendions vraiment très bien. Il n’y avait pas de raison que ça ne fonctionne pas. Restait à trouver un nom. Vous n’imaginez pas le nombre incalculable de propositions qu’on s’est faites avant que Ben finisse par trouver LE nom. De retour à la réalité, nous avons contacté Rémi et lui avons fait notre proposition, qu’il a accepté. Ca y était, nous étions lancés, il ne restait qu’à créer le site internet qui allait être notre vitrine. Deux mois et demi plus tard, Horizons Naturels était officiellement né!
– EM : Quel est le but de votre collectif?
Ben: Nous nous sommes donné une valeur intemporelle, celle de rechercher la bonne lumière. Nos activités professionnelles nous demandent pas mal d’énergie, notre but est de maximiser nos efforts afin que chaque mois nous puissions présenter 7 images diverses ou issue d’un thème. L’émulation produite avant chaque publication est une résultante chimique explosive, c’est un leitmotiv infaillible, se retrouver et partager nos images, cela nous renforce et nous donne l’envie d’aller toujours plus loin. La passion est là,i il faut la tenir.
Rémi : En effet, le collectif, c’est bien évidemment la mise en commun d’une passion et d’images, c’est le partage avec ceux qui nous suivent ces instants choisis que nous saisissons ici et là. Mais initialement il s’agit surtout de se faire plaisir, de partager des émotions photographiques, et cette grande amitié. Partager des émotions, des techniques, des idées et un profond respect de la nature… Nous prenons souvent le temps, entre nous, d’apporter une critique constructive aux images produites par les autres membres du collectif, l’idée étant de toujours tirer un constat positif de notre production, de parfois se remettre en question, pour que tout le monde aille vers le haut. Le collectif c’est aussi un moyen supplémentaire de transmettre aux gens notre vision des choses, de la beauté et de l’immense fragilité de Dame Nature.
Alex : comme le disait Ben, chaque mois, nous ajoutons chacun 7 images si possible réalisées dans les 30 derniers jours. Je dis « si possible » car ce n’est pas toujours très évident. Il nous arrive parfois de piocher dans les archives pour compléter ce qu’on appelle, entre nous, notre sélection. Et en plus de ces sélections, tout au long du mois, nous proposons des articles, à raison d’un tous les 2-3 jours, dans lesquels nous écrivons un texte décrivant le lieu, l’espèce ou encore les émotions ressenties, les contraintes liées à l’une de ces photos. Bilan des courses : notre collectif, avec notre vitrine qu’est notre site, est très vivant. C’était un des buts recherchés à la création du collectif. Je ne puis donc que conseiller à vos lecteurs intéressés de visiter régulièrement le site ou de s’abonner à notre flux RSS. De plus, nous allons très bientôt créer une newsletter pour les personnes qui ne sont pas adeptes de ces flux ou qui n’ont pas le temps de nous rendre visite régulièrement. Et pour finir sur ce sujet, nous sommes présents sur Facebook, Google+, Twitter, 500px.com et Whytake. Autant de bons coins où suivre notre actu!hoses, de la beauté et de l’immense fragilité de Dame Nature.
– EM : Pouvez-vous, à tour de rôle vous présenter et nous faire part de votre expérience photographique .
Alex: Je m’appelle Alexis Dubois mais dans le collectif, on m’appelle plus souvent “l’adulte”. Je suis né il y a 37 ans dans les Vosges, au fond de la vallée de la Haute Moselle, à Bussang. Je le précise car mes racines sont très importantes pour moi. J’ai débuté la photo il y a maintenant plus de 20 ans. Mon père me prêtait son Nikon FM lors de nos randonnées familiales dans les Alpes. C’est là que j’ai commencé à aiguiser mon regard et bien que je ne faisais que râler lorsque nous marchions, c’est certainement là aussi que j’ai commencé à aimer la Nature. Le temps a passé et à la fin de mes études, je ne faisais plus beaucoup de photos. Ce n’est qu’en 2005, quand j’ai emménagé au milieu de la campagne picarde, que j’ai repris un boîtier dans les mains pour essayer d’immortaliser les chevreuils qui passaient derrière la maison. Depuis, je ne l’ai plus lâché…et je ne suis pas prêt de le faire!
Rémi : Je m’appelle Rémi Garcia, j’ai 28 ans et suis sans doute le foufou du collectif, tout en essayant un tant soit peu de garder les pieds sur terre. Grâce à mes parents, j’ai eu très tôt un contact étroit avec la nature, notamment grâce à 4 années vécues en Guyane Française, au cours desquelles nous allions fréquemment nous «perdre» au coeur de la forêt Amazonienne. Je n’ai cependant découvert la photographie qu’en 2005, au cours d’un voyage d’études au Mexique. On me décrit habituellement comme un «photodidacte» : j’ai passé le plus clair de mon temps libre à essayer, tester pour comprendre, faire des erreurs et m’en servir pour progresser en photographie, exerçant ma technique et mon oeil. J’ai également eu la chance de rencontrer des grands que je remercie, comme Tony Crocetta, qui n’ont pas hésité à prendre du temps pour commenter et critiquer mes images, m’aidant ainsi à avancer encore plus. Traitant des sujets divers et variés, j’ai tracé mon bonhomme de chemin entre photo de nature, de studio, d’architecture ou même de mode (si, si)… Au final, c’est en alliant la photographie à mon amour pour la nature que la passion ne m’a plus quitté, elle est une (majeure) partie de moi. Aujourd’hui basé dans le sud-est de la France, j’arpente souvent les vallées et les cols du Mercantour ainsi que les grandes étendues de Camargue.
Manu: voici..Je m’appelle Emmanuel Dautriche, j’ai 30 ans, je suis né et réside toujours en Franche-Comté et fais de la photo depuis 6 ans, étant amateur de randonnées mon style c’est porté naturellement vers le paysage dès le début. J’ai rejoint Horizons Naturels il y 3 mois et me voici .
Fabrice Debono, 45 ans. Mon père était photographe artisan. Il avait un magasin et faisait pas mal de reportage mariage et des travaux commerciaux pour le journal du coin. Je l’aidais de temps à autres, mais je n’avais pas le virus de la photo. Au contraire. Puis ça m’est venu d’un coup quand je me suis installé à la campagne. Cela coïncidait avec l’arrivée du numérique. En 2006, je me suis inscrit comme photographe indépendant et je me suis mis à vendre mes photos d’oiseaux sur les marchés du Vaucluse. En même temps, l’été, je faisais aussi des mariages et j’organisais des sorties photos axées sur les oiseaux. Je continue mes activités photo, mais au second plan, n’arrivant pas à en vivre sufisamment.
Benjamin Barthelemy, 29 ans, photographe arrivé sur le tas…ou sur le tard, bien trop tard je dirais même car j’ai moins de 4 années d’images derrière moi. Cependant, pour autant que je me souvienne, j’ai toujours porté un vif intérêt à la nature et ça, c’est grâce a mes parents. La photo m’est venue par curiosité, “une boite qui fait des images? plutôt marrant…” mais je te parle ça, j’étais gamin et ma mère avait cumulé assez de points Kinder pour me commander ce qui, plus tard, se révélera être l’objet de ma passion. Lorrain d’origine, j’ai eu l’occasion de rencontrer des personnes comme moi passionnées par le monde du vivant et Globe Trotteurs a leurs heures perdues, leurs récits m’ont transporté, et j’ai réalisé que le monde qui m’entourait ne demandait qu’a se faire tirer le portrait. Les rencontres successives de personnes reconnues qu’ils m’ont présenté m'ont poussé a vouloir et a rêver toujours plus, de réaliser non plus une image, mais une valeur a transmettre, une valeur chargée en émotion, celle de l’instant…qui m’anime à chaque instant, ce goût pour l’aventure s’est concrétisé en 2010 lorsque je suis parti en Alaska photographier l’Alaskan Brown Bear à Katmaï, c’était mon premier voyage, qui fut pour moi une révélation, car j’ai très vite pris le goût de me déplacer pour ramener des images. La photo m’est devenu vitale.
EM : Chacun a t-il une spécialité bien définie au sein du groupe ou au contraire chacun est-il libre de ses sujets ?
Alex: Nous sommes évidemment libres, nous ne sommes pas des tyrans! Chacun est arrivé dans le collectif avec ses propres spécialités et nous nous laissons tout le loisir de les approfondir ou d’aller voir ailleurs. Personnellement, en plus de mes spécialités photo, j’en ai une de plus que les autres loutrons : celle du chieur ! Par déformation professionnelle, j’aime que les choses soient carrées et organisées. Je suis donc toujours celui qui va définir les plannings de mise à jour, les tâches à réaliser et qui va envoyer les relances pour que tout cela soit fait en temps et en heure. Le chieur, quoi ! Mais bon, je me dis aussi que c’est peut être une des raisons pour lesquelles le collectif fonctionne bien.
Rémi : Si je dis que ma spécialité c’est la connerie, c’est valable comme réponse ? Non ? bon… et bien plus sérieusement, je pense que chacun de nous est bien évidemment orienté dans un style qui lui est propre (et heureusement, sinon c’est limite une secte) et que nous parvenons à appliquer à diverses situations. Cela dit, globalement, tout est permis ! Je ne vois pas comment on peut espérer progresser dans une logique artistique si l’on s’enferme dans un carcan figé ? Nous sommes donc libres de créer, libre d’oser de nouveaux styles… quant à plaire, c’est à vous de nous le dire 😉
Manu: Pour ma part, ma spécialité est le paysage et la nature avec un peu de macrophotographie quand la saison s’y prête. Nous sommes bien sûr libres de nos sujets, nous essayons juste, avec beaucoup de concertation et d’avis des uns et des autres, de ne pas s’enfermer dans tel ou tel sujet.
Fabrice: Je suis très spécialisé dans les oiseaux et j’ai beaucoup travaillé sur les passereaux en vol afin de trouver une technique valable pour les photographier. Il y a de très beaux paysages à faire dans le Vaucluse et ses alentours, mais ma production avec le collectif est essentiellement constituée d’oiseaux.
Ben: Chacun est libre de choisir ses sujets, ses spots, et en fonction de son matériel on déclenche au coup de coeur. Nous laissons libre cours a notre imagination, on ne s’impose rien, si ce n’est nos rendez vous mensuels de publication, le reste est issue de notre “symbiose”, des images colorées, douces, qui retransmettent a notre sens l’émotion de l’instant
– EM : Emmanuel est arrivé récemment dans votre équipe , pensez-vous que celle-ci s'étoffera encore dans l'avenir ?
Alex: Ce n’est pas exclu. Dès le départ, nous en avions parlé et nous nous étions plus ou moins fixé une limite qui ne demande qu’à être atteinte. Mais nous ne voulons pas que le collectif compte beaucoup de membres et qu’il devienne impersonnel.
Rémi : Pour ma part, il faut dissocier «collectif» d’autres notions surnuméraires. Nous sommes nés il y a moins d’un an et demi, et de 3 nous voici 5. Tout comme Alexis, je ne souhaite pas que cela devienne par la suite impersonnel. Indépendemment du nombre et de la qualité des membres, je pense qu’il faut d’abord savoir faire mûrir ce que l’on a aujourd’hui, avant de penser à grandir encore. Quoiqu’il en soit, cette décision serait collective, comme toutes les décisions qui impactent la vie du collectif.
Alex: Tout à fait. Je ne sais pas si cela se voit à travers cette interview, mais il existe une très forte cohésion entre nous. Personnellement, je souhaite vraiment conserver cette caractéristique essentielle puisque c’est elle qui nous motive à faire partie du collectif. Nous apportons chacun quelque chose au collectif, mais le collectif doit aussi nous apporter. J’ai peur qu’en cherchant à tout prix à s’agrandir, nous ne perdions cette caractéristique.
Manu: Si cela doit arriver, ce sera une décision avant tout collective avec un gros coup de coeur tant pour le travail que pour la personnalité du candidat potentiel.
Fabrice: Oui cela se fera. Mais nous avons des objectifs de développement que nous nous sommes fixés et qui me paraissent prioritaires avant de penser à intégrer un autre photographe.
Ben: Comme mes camarades, l’idée d’intégrer de nouveaux membres n’est pas a exclure, mais ils faudra présenter quelque chose de nouveau et être une brave bête comme chacun d’entre nous…
EM : Dans l'affirmative , si un(e) photographe désire s'intégrer au sein de votre collectif , que doit-il faire ?
Alex: Evidemment, travailler en Nikon! Non, bien sur, c’est une blague. Mais le hasard a fait les choses comme ça, alors impossible de ne pas placer un vanne sur le sujet. Si le collectif doit s’agrandir un jour, ce sera soit par décision du groupe pour un photographe pour qui nous avons un coup de coeur ou parce qu’un photographe nous aura contacté à ce sujet.
Rémi : Ce qu’il ou elle doit faire pour s’intégrer ? Non, sincèrement, ça ne peut pas s’écrire dans une interview ça… sinon pour qui je vais passer, après, moi ? (rires). Globalement, Horizons Naturels c’est une alchimie, tant photographique qu’humaine, tout comme celle qui nous a uni les uns aux autres au fur et à mesure de l’aventure.
Alex: C’est vrai, ça….on n’avait pas dit que le prochain membre serait une photographe et pas un? je crois bien que si…
Manu: De bonnes photos!…Non, je pense qu’il faudra apporter quelque chose de différent pour être une réelle valeur ajoutée.
Fabrice: Cette personne devra avoir un regard passionné qui transpirera au travers de ses images. Un style personnel qui nous donnera envie qu’il soit des nôtres.
Ben: Nous sommes des passionnés, il/elle devra nous ressembler en tout point moral, la qualité de sa vision arrivera ensuite… et forcément ça aura été un coup de coeur réciproque.
Matériel et technique
EM: Quel matériel utilisez-vous ?
Alex: Depuis le début, je suis en Nikon. Avec le FM de mon père pour commencer (fin des année 80) puis un D70, puis un D300 qui a disparu dans le premier cambriolage de la maison et que j’ai remplacé par un D300s que j’ai toujours en second boîtier. Dès le jour de notre première rencontre avec Rémi, sur le rocher du Caire, j’ai mis l’oeil dans le viseur de son D3s…je n’aurais jamais du faire ça parce que je n’ai pas pu m’empêcher de me l’acheter! Ceci dit, je ne le regrette pas. Sinon, question objectifs, je suis aussi en Nikon: 200-400 f/4 AFS VR I, 16-35 f/4 AFS VR, 105 macro f/2.8, 10-24 f/3.5-4.5 AFS, 50 f/1.4 AFS et enfin un TC 1.4. Et pour les paysages, j’ai un set de filtres dégradés gris Hitech.
Rémi : Mes yeux et du Nikon, what else … ? Un boîtier choisi pour sa sensibilité et la qualité de son AF, des optiques piquées et lumineuses, du 16 au 500 : depuis 2005 la marque jaune répond vraiment très bien à mes attentes. Ajoutez à cela un sac à dos Lowepro, utile et confortable en portage dans mes excursions montagnardes, ainsi qu’un trépied carbone pour limiter le poids de l’ensemble dans les dénivelés positifs…
Manu : Depuis le début je suis chez Nikon. J’ai acquis il y a 6 mois un Nikon D700, dont je suis très content, que j’accommode la quasi totalité du temps d’un grand angle AF-S 16-35 VR pour le paysage. J’utilise également beaucoup un 70-200mm très utile pour les plans rapprochés, un macro 105mm et un 50mm fixe. Le tout complété par des filtres dégradés gris neutre LEE et un Héliopan polarisant.
Fabrice: je suis en numérique chez Nikon depuis le D100. Hormis le D2H, j’ai travaillé avec tout les autres boîtiers de la marque jaune. Il me reste plus qu’un D3S couplé, pour l’animalier, avec le 400mm AFS VR 2,8 de chez Nikon. J’ai aussi le doubleur TC2E-III Nikon pour rapprocher les sujets lointains. Pour le paysage, j’utilise le 14-24 mm AFS 2,8 Nikon et le 80-200 mm AFD 2,8. J’ai aussi un vieux 50 mm 1,4 très polyvalent.
Ben: Depuis le début je bosse avec Nikon. Je me suis fait les dents sur un D80 équipé d’un 18-105, d’un 50 f/1.8 et d’un 70-300… Je me suis vite rendu compte que pour aller plus loin, ça n’allait pas le faire… J’ai donc remplacé ma gamme par un D300 puis est venu le 105 f/2.8 macro, le 17-55 f/2.8 puis le 70-200 f/2.8 lorsque je suis parti en Alaska. J’ai pris les devants et sur un coup de tête je me suis offert le 300 mm VR f/2.8 de Nikon, ainsi qu’un coupleur TC-1.7, le cocktail fonctionne a merveille… Ensuite viendra le D3 et le 16-35 f/4. Ce boîtier me sert désormais exclusivement… A tout ce matériel viens s’ajouter une série de filtres ND Lee ainsi que des polarisants Nikon et Lee.
EM: Comment choisissez-vous vos lieux ou vos sujets à photographier ?
Alex: Malgré toutes les envies que je peux avoir, je ne suis malheureusement pas un grand voyageur. La majeure partie de ma production photographique est faite autour de chez moi (Oise, Somme, Seine-Maritime) ou dans les Vosges. Ceci dit, il y a déjà tellement à faire. Comme j’aime à le dire, peut être pour me consoler de ne pas voyager, à quoi bon partir au bout du monde quand on ne connaît déjà pas le bout de son jardin. Quand j’ai un sujet en tête, j’aime bien le suivre jusqu’au bout, afin d’essayer d’en connaître un maximum. Ces sujets sont soit le fruit du hasard, une rencontre pendant un balade par exemple, soit après mure réflexion et recherche préalables, comme pour mon reportage sur les fulmars de la côte picarde, reportage que je vais encore prolonger cette saison.
Rémi : Le rêveur que je suis n’a plus voyagé depuis un bout de temps, mais ce n’est que partie remise, comme le dit l’adulte, il y a tant à observer juste là, devant chez soi… Pour le choix des lieux, ce n’est pas bien compliqué : comme beaucoup d’autres photographes je pense, la solitude des lieux est un plus dans mes choix. Etant aujourd’hui plus orienté sur l’animalier que sur les paysages, j’aime cependant rechercher des ambiances particulières. C’est pourquoi, habitant la côte d’azur, il est fréquent de m’entendre râler quand la météo est au beau fixe, et de me voir le sourire aux lèvres en plein blizzard ou sous la pluie en Camargue pendant les alertes oranges… C’est là, dans ces conditions particulières et au plus près de mes sujets, que je prends vraiment le plus de plaisir.
Manu: Pour ma part, ne faisant que du paysage, j’essaie de rechercher une ambiance ou une lumière un peu spéciale, donc mon regard se tourne vers des lieux propices à ce genre de situation, tout comme il y a des saisons qui s’y prêtent un peu plus. J’aime, entre autres, la montagne en automne et les hauts plateaux en hiver. Je privilégie également beaucoup les cascades fort nombreuses de ma région natale, la Franche-Comté. Le principal est que l’endroit soit très naturel.
Fabrice: Je fais des repérages d’oiseaux à proximité de chez moi. J’ai trouvé un coin très riche en espèces dans un cadre naturel superbe. Je ne m’en lasse pas, et je découvre encore des oiseaux que je n’ai pas encore photographiés.
Ben: Je lis beaucoup, comme je n’ai pas le budget pour m’acheter tout les livres qui me plaisent, je passe pas mal de temps dans les librairies à feuilleter les livres de voyage. De ces derniers découlent une partie de mes images. Après il va sans dire qu’Internet joue un rôle essentiel, je suis toujours parti sur un coup de tête, mais jamais sans avoir fait un tour de Google Earth avant…Quand on regarde ma galerie, peu d’images ont été faites autour de chez moi. Et pourtant ma région d’origine regorge de vie ! Mais j’aime aller plus loin, découvrir ce qu’il y a ailleurs, le besoin de partir est aussi fort que la nécessité de faire une image.
EM : Si vous aviez une image à choisir de la photothèque de votre collectif , qu'elle serait-elle ?
Alex: S’il fallait choisir une image emblématique du collectif, sans aucune hésitation, ce serait une image faite par Rémi : un contre-jour de bouquetin mâle sur une crête au petit matin. Bizarrement, elle n’est pas présente dans notre portfolio. Sinon, pour moi, ce serait un portrait de fulmar boréal, un des premiers que j’ai réalisé durant mes nombreuses visites aux falaises pour mon reportage.
Rémi : Si je devais en retenir une pour le collectif, ce serait bien évidemment, tout comme Alex, celle de l’ombre chinoise de ce bouquetin que j’ai réalisée en 2010. Mais en ce qui me concerne, plus personnellement, il s’agirait d’un portrait de renard roux faisant face à une tempête de neige.
Ben: Sans hésitation, cette image de bouquetin en contre jour de Rémi qui nous a valu ce logo très graphique. Pour ma part on reste dans cette ligne et je proposerai celle que j’ai intitulé “Battle over the Tops” : une joute de bouquetins sur fond de mer de glace.
Manu: Pour le collectif je suis fan du Renard dans la tempête de Rémi, elle dégage une telle force. Pour moi, évidemment, je ne peux que choisir la Cascade des Tufs noyée dans une brume électrique au coeur de l’hiver.
Fabrice: Ce serait celle de la mésange huppée en vol sur fond de falaise d’ocre.
EM : Et pourquoi celle-ci plus qu’une autre ?
Alex: Je ne pouvais pas en choisir une autre: la photo de Rémi est à l’origine de notre logo! Rémi a utilisé cette base pour créer notre logo en vectorisant les ombres, logo que nous retrouvons un peu partout désormais. C’est en quelque sorte notre emblème. Pour la mienne, étant donné que je suis tombé amoureux des fulmars, que j’ai passé une bonne partie de l’année 2011 sur les falaises pour mon reportage et que, malgré le fait qu’elle soit loin d’être parfaite, elle est une de mes préférées, car une des toutes premières.
Rémi : Le bouquetin, simplement car il est devenu, au travers de notre logo, notre emblème à tous les 5 ! Quant à celle du renard, c’est juste qu’elle représente ce que j’aime marier en photographie : l’animal et une ambiance particulière de son environnement.
Manu: Je pense que c’est ma première vrai grande photo, celle qui m’a amené un style reconnaissable et qui marche toujours où qu’elle soit, j’espère en avoir fait d’autres depuis mais celle-ci garde une place privilégiée.
Fabrice: Cette image a reçu le prix du public 2011 au Festival de Namur et j’étais particulièrement content de dédier cette victoire au collectif. Pour moi, c’était le plus beau cadeau que je pouvais leur offrir en leur rapportant ce premier trophée. Une sorte de remerciement de m’avoir intégré parmi eux.
Ben: Par la force des choses : Rémi a réalisé cette image et elle est devenue un symbole, et elle transmet nos valeurs, il y a une belle dynamique dans cette image, et elle donne du rêve par sa douceur. Le bouquetin est un animal puissant, résistant et pacifique et les montagnes sont théâtre de vie et elles fascinent… Cette image nous reflète en tout point, on aurait pas pu trouver mieux. Pour la mienne, parce qu’elle est issue du hasard le plus complet, deux bouquetins dressés, une lumière trois-quart face et le massif du Mont Blanc en toile de fond, et au milieu mais juste entre ces deux bouquetins, la mer de glace…
–EM : Pouvez-vous nous raconter son histoire ?
Alex: Cette photo des fulmars date d’avril 2011, mais j’avais commencé mes repérages l’année précédente. Aussi, je savais où il fallait se positionner pour augmenter les chances. J’avais indiqué à Ben, présent une semaine avant sur le site, quelle portion des falaises il fallait viser et j’avais vu juste. La semaine suivante, je m’y suis rendu. Après observation, j’ai constaté qu’un couple venait régulièrement se poser sur un replat à 30cm du haut de la falaise. Durant un long moment, j’ai donc fait mon approche en rampant afin de trouver le bon positionnement pour une composition comme je voulais, avec un beau flou dû aux herbes du premier plan. Pour finir, elle s’est donc faite à 5m du couple…mais à 30cm du bord de la falaise et de ses 60m de vide, ce qui m’a valu 3 nuits de cauchemars car j’ai le vertige!
Pour la photo du bouquetin à l’origine de notre logo, je préfère laisser la parole à Rémi.
Rémi : Merci l’adulte 🙂 Le bouquetin ? c’est une ascension d‘1h30 dans le froid, débutée de mémoire vers 4 h du matin… Un dénivelé de 500m à la lueur de la lune pour aller chercher un lever de soleil depuis ce col du Mercantour. Nous approchons (je n’étais pas seul mais les retardataires n’auront pas eu la chance de vivre cet instant)… donc nous approchons du col et le ciel commence à peine à se colorer de bleu, mais l’ensemble de la montagne, les crêtes, sont encore d’un noir intense. A peine arrivé, j’entends du bruit dans le pierrier devant moi : dans l’obscurité, je n’ai pas distingué ce bouquetin mâle qui se tiens là, à quelques mètres. Le bruit s’intensifie jusqu’à ce qu’enfin je l’apercoive lorsqu’il se détache en ombre chinoise sur la crète… Il me laissera juste le temps de sortir l’appareil du sac pour saisir cet instant auquel longtemps j’avais rêvé.
L’histoire de ce renard, c’est simplement le récit d’une journée comme je les aime tant dans le Mercantour : plafond nuageux assez bas, manteau neigeux omniprésent, lumière diffuse… Juste quelques rayons lumineux par-ci par-là, une température en dessous de -10°C et ce renard qui fait face aux bourrasques de vent mélé de neige… Un moment magique avec un animal qui me fascine, un moment que je rêve souvent de vivre à nouveau.
Manu: Cette endroit m’a toujours attiré, l’ambiance y est toujours changeante et différente. Souvent, j’y vais sans grande ambition, mais là tout était parfait, le débit de l’eau mélangé à une ambiance hivernale assez spéciale. Ce matin là, tout ce que j’attendais depuis longtemps était réuni.
Fabrice: Cette photo est le résultat de plusieurs après midi passés durant l’hiver 2010 dans les falaises d’ocres de Roussillon à travailler sur les photos de passereaux en vol. J’avais choisi mon cadre pour la beauté du fond, et mon espèce, la mésange huppé, que je n’avais pas encore photographiée comme je le voulais. Les conditions se sont réunies le 11 janvier 2010 à 15h21. J’avais exactement ce que j’avais imaginé.
Ben: Cette image date de Juin 2011, je suis parti comme à mon habitude, pour rejoindre les lacs de Cheyseries, au dessus de la vallée de Chamonix. Avec ma compagne, on a essuyé 3 jours d’averses intermittentes, autant dire que nous bénissions chaque jour notre tente qui nous a bien protégés. Un matin à 5h00, je me lève et je m'apprête a faire quelques clichés de paysages quant arrive une femelle. Environ 2h plus tard, elle est rejointe par deux mâles assez cabotins, il se passera à peine 10 secondes d’action, mon coeur n’a fait qu’un bond, j’avais une image de bonne dans la série… Une où l’on voit le vivant de la montagne et cette mer de glace qui ne cesse de réduire.
–EM: Avez-vous un regret ? Une photo que vous n'avez pas pu réaliser ?
Alex: Toujours! C’est aussi ce qui nous fait avancer. Regretter de ne pas avoir fait un autre cadrage, une autre composition, c’est ce qui nous donne le désir de vouloir faire mieux la prochaine fois. Même si je me souviens des erreurs que je ne veux pas reproduire, je n’ai cependant pas de regret quant à une photo précise à vous décrire!
Rémi : Une photo que je n’ai pas pu réaliser ? Facile : je vous dirais ça le jour où j’arrête la photo, si cela se produisait. Avant cela, je me dis que ces images que je n’ai pas pu ou su réaliser, je les ai tout de même en mémoire, et il ne tient qu’à moi d’y parvenir un jour. La passion, c’est l’art de se surpasser, et vous n’avez qu’à demander aux autres, je suis assez têtu…
Alex: Et c’est rien de le dire….
Manu: Des regrets, oui et non, car je pense que ce n’est pas souvent que l’on fait exactement la photo que l’on veut. Je reviens d’un voyage en Ecosse. Pendant longtemps on s’imagine des lumières, des conditions optimales et, au final, peu de choses se déroulent comme on veut, on est toujours content mais il y a toujours une petite part de frustration.
Fabrice: Oui et non. Il y a énormément de photos que j’ai ratées. L’AF qui ne suit pas, mauvais choix, pas attentif au bon moment, ou encore parti trop tôt / arrivé trop tard dans l’affût etc. Mais bon, nous ne sommes pas des machines, et il y a tellement de belles choses que l’on a vu sans les photographier et dont on se souvient.
Ben: Comme Alex, toujours…et pour les mêmes raisons…on apprend de nos erreurs pour produire de meilleures images.
– EM : Individuellement ,pouvez-vous nous dire qu'elle image aimeriez-vous faire ?
Alex: Je dirais que pour compléter parfaitement mon reportage, il me manque une photo d’accouplement de fulmars et de nourrissage de jeunes. A part ça, à partir du moment que ça me procure des sensations et des émotions, j’aimerais tout faire.
Rémi : je n’ai pas d’exemple précis, mais de manière générale, je répondrais que j’aimerais réaliser toute image qui me procurera une émotion intense avant, pendant, et après… et qui me permettra de transmettre ce ressenti à ceux qui la verront.
Manu: Il y en a tellement, une image d’un pays lointain, au climat hostile, un ciel sombre et une lumière qui transperce, furtive… Des lieux comme l’Islande, l’Ecosse, La Patagonie, Le Népal ou le Nord Ouest Américain m’inspirent beaucoup.
Fabrice: N’importe quelle image qui me procure des envies de composition photographique. Tout ce qui s’offre à moi et qui suscite ma recherche photographique, voilà autant d’images que j’aimerais faire.
Ben: Je suis fasciné par les oiseaux marins, je rêve de partir en Géorgie du Sud ou dans les îles Malouines. Ces Terres hostiles arrachés par les vents et laissées aux affres du temps m’attirent énormément, j’espère vraiment pouvoir y partir un jour.
-EM: Quels sont les photographes qui vous inspirent, ou desquels suivez-vous assidument le travail ?
Alex: Personnellement, je puise déjà mon inspiration dans le travail des 4 autres loutrons. Leurs images et leurs critiques sont extrêmement importantes pour moi. Chacun à leur manière ils m’impressionnent par leur travail (ça, c’était de la lèche pour ne pas me faire virer du collectif parce que je suis trop chiant!). Trêve de plaisanterie, j’aime beaucoup le travail très complet mais aussi l’engagement de Florian Schulz. Sinon, pour son regard décalé et ses clichés sans conteste extrêmement artistiques, Jonathan Lhoir est un photographe qui m’inspire. Mais globalement, tout ce que je vois m’inspire, dès l’instant que ça fait parler mes émotions.
Rémi : Qu’ils soient renommés ou pas, j’aime à observer le travail des autres photographes. Le travail et la vision des 4 autres horizonniens sont très importants pour moi. Je passe de longues heures sur National Geographic (TV, web, etc.) en particulier sur les reportages dédiés à leurs photographes. J’aime également suivre les images et productions de Tony Crocetta , Joël Brunet ou encore Vincent Munier qui m’emmènent, chacun à leur manière, dans des ambiances que j’affectionne particulièrement. Sans soublier Jonathan Lhoir, un gars vraiment top, avec lui aussi une réelle éthique naturaliste et dont les images me paraissent résolument graphiques.
Manu: Pour ma part je suis très attiré par le travail des photographes Anglo-Saxons (Marc Adamus, Patrick di Fruscia, Zack Schnepf, Micheal Anderson ) et quelques photographes français issus de cette “école” utilisant des filtres etc… comme Alexandre Deschaumes ou Xavier Jamonet, ce dernier qui est à mon sens le meilleur d’entre nous.
Fabrice: Pour la démarche authentique et engagée, le photographe qui me plaît énormément est Florian Schultz. Nous avons assisté à sa conférence à Montier en Der et avons discuté un peu sur son stand. C’est une sorte d’archétype dans sa catégorie. J’aime aussi beaucoup Christophe Sidamon Pesson pour l’ensemble de son oeuvre et sa personnalité inclassable. Vincent Munier pour avoir secoué par son talent le petit monde l’animalier me plaît aussi. Je m’inspire aussi de tous les autres “anonymes” qui paraissent dans les magazines spécialisés ou dans les concours internationaux. Dans un autre registre, je suis un fan de Edward Burtinsky et de Stephen Shore.
Ben: Depuis le début et c’est peut être pour ça que j’ai bon nombre de ses livres, je suis le travail d’Olivier Grunewald, un photographe aventurier qui présente un travail vraiment magnifique. Ensuite je suis assez attaché à la couleur et comme Manu je suis avec beaucoup d’attention les travaux de Marc Adamus et Xavier Jamonet. Il va sans dire que beaucoup de photographes nous émeuvent, parce qu’ils ont des valeurs, une éthique, et que nous nous retrouvons un peu là-dedans : ils nous font rêver à leur tour, et nous donnent l’envie d’aller plus loin, à notre modeste niveau.
Avenir
-EM : Un avis sur le futur du métier de photographe?
Alex: Oui, et ce n’est pas très brillant. Pour ma part, il est évident que je ne vais pas arrêter mon boulot d’ingénieur R&D de si tôt pour vivre de mes photos. Globalement, je pense que l’avenir est au partage des connaissances techniques et pratiques sur le terrain, à travers des stages, des formations ou encore l’organisation de voyages.
Rémi : ou pas… Je me vois mal quitter mon poste actuel pour ne vivre que de l’image. Et ce pour deux raisons majeures. La première, c’est qu’il est extrêmement difficile de percer de nos jours, surtout depuis l’avènement du numérique qui a vu littérallement exploser le nombre de photographes, au sens large. La seconde, c’est que la photographie, c’est mon oxygène, mon bol d’air par rapport à ma vie professionnelle. Et, pour l’instant du moins, j’entends bien vivre cette passion à fond sans pour autant y introduire des contraintes majeures de type rendement par exemple…
Manu: Je pense que pour les professionnels qui font 100% de telle ou telle chose, ça risque d’être très dur. Ca l’est déjà, mais risque de l’être de plus en plus avec la démocratisation de la photo. Je ne suis pas professionnel moi-même mais je pense que, malgré les difficultés, les photographes créatifs et charismatiques auront toujours une bonne place dans le monde de la photo.
Fabrice: Je pense que l’orientation à prendre est dans l’organisation de séjours photos nature et animaliers. Il y a là un marché en pleine croissance encore ouvert aux photographes indépendants qui veulent réorienter leurs activités. Je ne vois pas d’autres perspectives plus réjouissantes actuellement.
Ben: Malheureusement le constat est rude, le métier de photographe à fortement été dévalué, certainement à cause des évolutions technologiques. Maintenant, si je devais tout lâcher, je partirais dans la même optique que Fabrice, et m’orienterais vers du voyage spécialisé, il y a encore pas mal a creuser pour trouver un marché exploitable qui permettrait de vivre correctement.
–EM : Quels sont vos futurs projets (livre, exposition ,voyages,reportages …)
Rémi : si je dis : «de nouvelles images», ça vous convient ? non, sans rire, vous verrez bien, sans l’effet de surprise, c’est moins drôle 🙂
Alex: Je valide. On ne vas pas tout vous dévoiler ici…après qui viendra suivre notre actu sur le site? 😉
En fait, oui, bien sur, nous nous sommes fixés des objectifs SMART (ah flûte, c’est vrai…je ne suis pas au boulot!).
Manu: Je pense que beaucoup de projets et d’aventure nous attendent encore à plus ou moins long terme, vous le saurez assez vite…Mais il y a beaucoup de ce que vous avez cité dans la question…
Fabrice: Le collectif est généreux et il ambitionne de grandir à son rythme en réalisant ses objectifs propres. Pour ma part, j’ ai un voyage prévu au Kirghizistan en Septembre sur les traces de la panthère des neiges. Peut être un beau cadeau en image pour notre collectif .
Ben: Des projets plein la tête c’est vrai, autant personnels que collectifs, mais on vous laissera découvrir tout ça au fil du temps.
Rémi : Bon, OK? parce que c’est vous et en exclusivité sur RevuePhoto.com (roulement de tambours…) nous pouvons vous annoncer d’ores et déjà que nous aurons le plaisir de vous accueillir au cours de la Fête de la Nature, organisée par la Ville de Grasse (06) et le Pôle Azur Provence, du 9 au 12 Mai 2012. Nous y présenterons un exposition essentiellement basée sur les oiseaux, thème de la Fête de la Nature cette année. Nous aurons également le plaisir de vous retrouver au cours d’une conférence / débat sur notre mode de “travail”… Plus d’infos très bientôt, sur notre site et notre profil Facebook.
– EM : Le mot de la fin, ou quelque chose à ajouter ?
Rémi : Merci à toutes et tous pour votre soutien de chaque instant, famille et amis, dans les bons moments comme dans les plus durs… Et merci à Eric et toute l’équipe de RevuePhoto.com pour cette interview fort sympatique 🙂
Manu: Longue vie à Horizons Naturels et à RevuePhoto.com…! 😉
Ben: Merci a tous de l’interêt que vous nous portez, merci a revuephoto.com pour votre engagement. Le bonheur n’a de sens que s’il peut être partagé 😉
Fabrice: Merci à RevuePhoto.com de nous avoir donner la parole, et de belles images à venir à tous vos lecteurs.
Alex: Je crois que les loutrons ont tout dit. Mais encore une fois, merci à Eric et à toute l’équipe de RevuePhoto.com de nous avoir accueilli! J’espère que ce (long) interview aura su vous tenir ici sans zapper. Ceci dit, si vous lisez ça, il y a fort à parier que oui!
Infos pratiques :
Site: http://www.horizons-naturels.com
adresse mail : contact@horizons-naturels.com