Hughes Dubois, Sculpteur d’ombres et de lumière

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Dans le cadre du festival Off des Rencontres d’Arles, la Galerie Origines, expose Hughes Dubois, spécialiste de la photo d’art tribal et qui a fourni les plus grands musées internationaux.
Hughes Dubois est un photographe dans l’âme qui s’est fait un nom dans la prise de vue des statuettes généralement non-européennes.

Il vit la plupart de son temps entre Paris, Bruxelles et ailleurs. Parce que les plus grands musées d’arts ethniques le requièrent pour photographier leurs trésors.

Jusqu’ici, rien à voir, strictement, avec l’art contemporain proprement dit. Cela dit à vue de nez et sans doute un peu précipitamment. Car, quand je ne sais quel photographe s’attèle, de nos jours, à reproduire les clichés de masques premiers de Carl Evans, on dit qu’il fait œuvre contemporaine et on le promeut comme tel.

Photographe très actuel, tireur d’effigies doublées d’une nouvelle vie, Dubois n’a plus rien de l’ethnologue soucieux de préserver un objet qui risque de disparaître.

Il faut regarder ses œuvres pour comprendre que cette démarche est non seulement originale, unique et capitale. Elle n’est pas un ouvrage de constat mais bien une quête d’expression.

Point d’orgue d’une démarche initiée en 1990 avec ses « Portraits de figures Songye » qui résume plus de trente-cinq ans de quête assidue, complice et personnelle : «rendre vie, confier une humanité à ces sculptures de temps révolus».

A la manière d’un Soulages épris de noirs lumineux, Dubois exprime la lumière qui surgit de la profondeur du temps. Car Dubois, dans sa quête, témoigne, comme Soulages avec ses noirs, d’un dialogue entre ses modèles et lui. C’est aussi un combat avec la matière mise à nu.

Dubois l’exprime fort bien : « La lumière permet de relier le volume à la lumière. La mise en lumière est primordiale comme dans une pièce de Bob Wilson. Dans le cas de la statuaire, elle apporte une lecture du relief, loin d’être uniforme. »

En s’attaquant, en photographe contemporain, aux sculptures, Dubois rend un hommage au culte des ancêtres, et réalise la mise en lumière d’une mémoire commune.

Par Roger Pierre Turine – 2016
Critique d’art, commissaire d’exposition et journaliste culture pour «la Libre Belgique»

+ d’informations

Dates : Du 4 juillet au 25 septembre 2022
Lieu : 44 rue des arènes, 13200 Arles

galerieorigines.com

facebook.com/origines.artgallery

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