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Exposition : Soraya Hocine

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De Juillet à Septembre 2012, Soraya Hocine s’est rendue à l’Hôpital psychiatrique de St Alban sur Limagnole pour y réaliser un travail photographique mêlant paysages, architectures et autoportraits. Aujourd’hui, presqu’un an après, ce travail donne lieu à une exposition intitulée « Serai-je vivant demain plutôt qu’aujourd’hui? » qui se déroule au Château de St Alban sur Limagnole du 14 juin au 4 octobre 2013. L’exposition est constituée d’une trentaine de tirages Fresson (couleur et noir et blanc).

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© Soraya Hocine

Serai-je vivant demain plutôt qu’aujourd’hui ?

Face à un événement dramatique à Paris, je suis venue en Lozère chercher une réflexion sur moi en utilisant la photographie. C’est le commencement d’un entre deux, un besoin informel d’examiner mon moi intérieur ….
Je ne connaissais pas l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban/Limagnole avant de venir m’installer en Lozère. Je m’y suis rendu pour la première fois en mars 2012. J’appréhendais cette visite, car la représentation que j’avais de l’aliénation dans un hôpital psychiatrique ne me mettait pas à l’aise. Je ressentais une inquiétude face à l’inconnu, la peur de me perdre. Je ne sais ce qu’est un fou, je ne sais ce qu’est l’aliénation, mais je sais ce que peut être la singularité chez l’Homme.
« Le Peigne », c’est le nom donné au pavillon qui ne sera plus en septembre prochain (2012). Un lieu vide et sourd qui laisse encore paraître des traces indélébiles d’une certaine aliénation vécue. Cette immense bâtisse à grande fenêtre et sans grâce m’a donné le sentiment du temps qui semble s’être arrêté. Mon imaginaire perçoit la présence de corps sans nom déambulant dans les couloirs sans fin ; une empreinte du passé. La lumière de cathédrale, pesante, leur donne un aspect fantomatique. L’aliénation n’a pas de visage, ni d’âge et de sexe.
Je choisis mes poses en fonction des détails de l’intérieur. Mon corps se confond avec les murs donnant une impression de se fondre dans la bâtisse en ruines. Je ne fais plus qu’un avec la structure délabrée et je prends plaisir à devenir l’objet de présence d’un entre-deux. Je jouis de me perdre dans la maison sinistre tout en contemplant mon égarement, une certaine évanescence m’envahit je cherche la perte de l’identité.
Ces autoportraits, ces images de mon propre corps parfois nue, décrivent une certaine vulnérabilité.
Me connaître, me reconnaître, me réapproprier mon corps, mon image, tel un aliéné…

Soraya Hocine

Plus d’informations

Du 14 juin au 4 octobre 2013
au Château St Alban sur Limagnole.

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