L’Afrique de l’Ouest se situe désormais au troisième rang des zones les plus riches en terres aurifères sur la planète.
C’est dans ce contexte de marché de l’or en pleine expansion, que de nouveaux rêves d’Eldorado s’agitent.
Autour des mines d’or industrielles, l’orpaillage sauvage s’est généralisé. Hommes, femmes et enfants tentent leur chance.
Les hommes creusent des galeries à la pioche et à la main, sans étayage, allant à des dizaines de mètres de profondeur.
Les femmes, quant à elles, hissent des profondeurs des paniers de terre jusqu’à la surface. D’autres lavent à grande eau le minerai pour en séparer les éventuelles pépites. Elles exécutent souvent ces tâches avec leur bébé attaché dans le dos.
D’autres orpailleurs, parmi les plus téméraires, n’hésitent pas à creuser malgré la présence de nappes phréatiques.
Ces plongeurs de l’extrême s’enfoncent des heures durant dans les profondeurs des eaux boueuses, ne respirant qu’à l’aide d’un tuyau de plusieurs mètres relié, à la surface, à un compresseur délabré.
Le paysage a des allures de champ de bataille. Les centaines de galeries souterraines finissent par être reliées les unes aux autres, le risque d’effondrements est constant.
Chaque année des mineurs y perdent la vie.
C’est un peu de leur histoire que le photographe Hakim Tahi nous fait partager avec cette série prise en Guinée Conakry entre 2015 et 2021.
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Dates : Du 9 au 21 mai 2022
Lieu : 213 rue du faubourg Saint Antoine, 75011 Paris