Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Test du Sac Kiboko de GuraGear

Les livres juridiques de Joelle VERBRUGGE chez 20Bis Edition

En matière de sacs photographiques l’innovation est rare. Avec le Kiboko, la société Gura Gear propose un sac innovant qui répond à certaines exigences des photographes animaliers et de nature.

L’entreprise americaine Gura Gear m’a fait parvenir son sac Kiboko afin de réaliser pour nos lecteurs un test complet de cet article un peu particulier.

Lors de l’achat d’un sac, de nombreuses caractéristiques entrent en compte. On recherche toujours un modèle pouvant accueillir l’ensemble de notre matériel tout en conservant un volume correct afin de ne pas être limité lors de nos voyages. Lors d’un déplacement en avion il n’est pas concevable de faire voyager notre fidèle matériel dans la soute à bagages. Les risques sont importants : vol, perte, détérioration … Il est donc important que notre sac passe en bagage à main afin de conserver celui- ci a nos côtés durant la totalité du transport aérien.
 

kiboko_face

Malheureusement, depuis quelques années les compagnies aériennes sont de plus en plus exigeantes sur le format de ces bagages à main. Si la taille de ceux-ci est relativement uniformisée, l’appréciation du volume est différente entre les aéroports et les compagnies aériennes. Les dimensions du bagage, roues et poignées comprises, ne doivent pas dépasser : 55 cm en longueur, 35 cm en largeur, 25 cm en profondeur.

Chez Air France, en général les sacs sont mesurés, et la compagnie ferme régulièrement les yeux sur les « morceaux » qui dépassent. Les bretelles de nos sacs à dos sont relativement volumineuses et ne sont jamais comprises dans la certification « For plane » affichée par les fabricants de ces mêmes sacs. Avec d’autres compagnies la taille des sacs est évaluée au travers d’une « boite échelon ». Si votre sac entre dans ce logement alors il est aux normes et peut faire le voyage en bagage à main. Sinon vous vous retrouvez à quelques minutes de l’embarcation avec un supplément à payer et surtout le mauvais stress d’un sac rempli de matériel qui part en soute.

Je possède depuis quelques années un sac Tamrac Expedition 7, un modèle désigné par Tamrac comme compatible avec le transport aérien en bagage à main. Seulement à cause des énormes lanières ventrales et dorsales il m’est impossible de faire entrer ce sac dans une « boite étalon ».
Gura gear propose au travers de son sac Kiboko, une solution à ces soucis. Le sac a été entièrement étudié pour répondre aux attentes des photographes nomades habitués des voyages en avion.

Le sac existe en un seul coloris, il est d’aspect et de forme sobre et celui-ci ne trahit pas son contenu. Lors de certains voyages dans des zones difficiles, avoir l’insigne d’une grande marque photo sur son sac peut poser un énorme problème de sécurité pour son porteur.

 

kiboko_face

Le système de bretelles et de lanières ventrales se replie à l’intérieur du sac. Lors du déballage du sac j’ai un peu eu l’impression de déballer l’un de ces sacs de couchage que l’on ne sait jamais remettre dans son logement après l’avoir déplié une première fois. Une notice au format bande dessinée est livrée avec le sac et permet de se faire la main sur le rangement des lanières dans leur logement. Ce n’est vraiment pas compliqué, il n’y a pas à se creuser la tête pendant longtemps comme avec une tente 2 » distribuée par la célèbre marque au logo bleu.
 

kiboko_face

 

Avec ce sac, fini les longues fermetures. Le sac est « divisé » en deux parties égales possédant chacune leur propres accès. L’ouverture est donc plus facile puisque moins grande.
Un seul de ces logements est capable d’accueillir tout type d’optique jusqu’au 600 mm.
 

kiboko_face

Le test

J’ai donc commencé le test par un remplissage du sac, j’ai donc vidé mon fidèle Expedition 7 dans le Kiboko, Au moment du test le Tamrac est plein, je pars pour une sortie proxy/macro et le sac comprend donc :
 

  • Boitier + Grip
  • Sigma 80-400 Os
  • SB600, SB800
  • Nikon 18-70 AF-S
  • Sigma 105 2.8
  • Nikon 105 VR
  • Sigma Em-140 DG (Flash annulaire)
  • Nikon 50 1,8
  • Divers accessoires (Colonne centrale du trépied, cartes mémoires, diffuseur Lumiquest, télécommande, chargeur de batterie, jeux de bagues allonges, TC 1,4X, support de flash, piles de rechange …)

La première grande surprise c’est que l’ensemble du matériel, qui remplit à son maximum le Tamrac expédition 7 ne remplti qu’une partie et une pochette du Kiboko, soit la moitié du sac !
Il reste de quoi mettre encore autant d’accessoires et un 600/4, un 200/400 avec le boitier et le tc 1,7x assemblé prêt à photographier, ou un boitier avec un 500/4 monté.

kiboko_face

Ce sac avec sa forme et son ouverture originale a donc une grande capacité de rangement et une bonne accessibilité.

Lors de cette première prise en main, une fermeture a attiré mon attention : sur le coté droit du sac dans la partie inférieure se dissimule une petite pochette dans lequel on trouve la protection contre la pluie. Le fait d’avoir un accès direct est une bonne chose. Si on décide de recouvrir le sac c’est que généralement on est sous une pluie importante. Il est peu intelligent de devoir recourir à une ouverture complète du sac et d’exposer son matériel à l’humidité, afin de prendre la protection anti-pluie comme le proposent certaine marques.

 

kiboko_face

J’ai ensuite retourné comme à mon habitude le sac dans tout les sens afin de mettre en avant ses bons cotés mais aussi de mettre le doigt sur les points négatifs.

Ce n’est pas faute de l’avoir tourné, retourné et essayé en tout sens, mais ce sac me semble proche de la perfection pour mon utilisation. Je vous ai donc fait une liste des choses que j’ai relevées :
 

    • Il n’y a pas de logement pour un PC portable, mais est-ce bien la place de ce genre de matériel ? Si on veut garder un volume correct pour prendre l’avion ce n’est pas forcément la chose la plus indispensable. Surtout qu’un netbook de petit format trouve facilement sa place à l’intérieur du sac. De plus pour les compagnies aériennes l’ordinateur portable est considéré comme un accessoire au même titre qu’un sac à main. Il peut donc voyager également dans le compartiment voyageur.
    • Il manquerait quatre petits pieds au sac, pour éviter de le poser à même le sol, mais le fond du sac est doublé et renforcé, cela ne devrait donc pas poser de soucis. Et puis encore une fois, c’est 1 petit cm en plus sur la hauteur ! Le système de corde et de demi cercle en plastique situé sur chaque ouverture afin de l’actionner est très agréable, et remplit pleinement son rôle. Mieux qu’un morceau de tissu, ou un petit morceau de métal.
    • Une poignée est située sur le coté du sac, je n’en voyais pas trop l’utilité, mais une fois le sac chargé celui-ci se porte bien mieux en position horizontale, cela évite l’effet de balancier. Le sac ne vient pas taper dans les jambes et c’est bien plus agréable lorsque celui-ci n’est pas sur notre dos.
    • Le poids du sac est un atout majeur ! 1,8 kg nu c’est bien mieux que ce que les concurrents proposent dans cette gamme de sac. Et voilà qui répond a un autre souci lors des voyages en avion. Si les compagnies aériennes limitent la taille, elles limitent également le poids des bagages à main. Le poids limite est de 12 kg en cabine voyageur et de 18 kg en première et classe affaires. Ce poids comprend également un éventuel accessoire (sac à main, ordinateur portable …)

 

Sur le terrain

Après plusieurs essais en pleine nature avec ce sac je trouve le principe de double ouverture vraiment pratique à l’usage. Le fait de ne pas avoir à ouvrir la totalité de la face avant est un gain de temps, mais surtout cela ne déséquilibre pas le sac, habituellement une fois ouvert mon sac tombe à la renverse. Avec ce principe de demi ouverture verticale, le problème est résolu. L’ouverture est vraiment simple et rapide, même rempli à son maximum la fermeture reste fluide et ne force pas. Puisqu’il n’y a pas de rabat sur la fermeture à glissière, il n’y a rien qui gêne son fonctionnement.

Dans l’herbe humide et sous la pluie battante le sac remplit pleinement son rôle, le matériel reste au sec même lorsque l’on ne met pas la protection anti-pluie.

Les bretelles et lanières ventrales sont suffisamment confortables pour accepter de lourdes charges sur de grands déplacements. On retrouve ce qui est proposé par les concurrents sur cette gamme de produits.

Une fois placé sur le dos, le haut plat et rigide du sac supporte bien le trépied posé sur l’épaule et permet de mieux supporter le matériel qu’avec un sac très arrondi.
 

Conclusion

Il y a peu d’innovations dans le monde des sacs dédiés à la photographie nature et animalière. Les matières n’ont pas véritablement évolué. Certaines marques proposent des sacs de petite et moyenne taille avec d’ingénieux systèmes d’ouvertures mais toujours peu ou pas adaptés aux longues focales et donc à la photographie animalière.

Avec le Kiboko, Gura Gear se démarque de ses concurrents et propose un produit unique, d’une finition remarquable. C’est un produit étudié pour nos besoins qui est pour moi « LE » sac  à posséder, que l’on soit ou non nomade. Les amoureux de beaux produits seront conquis, les nomades le seront aussi. Il est idéal pour transporter beaucoup de matériel dans de bonnes conditions.
 

Données techniques
  • Poids : 1.8 Kg
  • Dimensions: 21.6 x 35.5 x 53.34 cm
  • Livré avec notice et 20 séparations amovibles de divers tailles.
  • Deux logements internes
  • Deux pochettes en façade, dont une avec porte clé intérieur
  • Un supporte latéral de trépied
  • Deux poignées
  • Une pochette extérieure latérale
  • Deux bretelles, deux lanières ventrales avec logement de rangement

 

Vente et disponibilité

Le sac Kiboko est disponible à la vente directement chez Guragear aux US ou en France chez Jama

kiboko_face

Nos vidéos