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Cherchez la petite bête

Pratiquer votre hobby préféré en donnant un "coup de pouce" à la science et à la nature : c'est ce que vous propose le vaste projet  SPIPOLL ou “Suivi Photographique des Insectes POLLinisateurs”.

Les pollinisateurs ont le bourdon

La rumeur circule dans les ruches : le peuple laborieux des abeilles domestiques est menacé ! Mais la question de l’état des espèces sauvages se pose également aux scientifiques. Ces derniers, pour en savoir davantage, ont élaboré un Observatoire des Pollinisateurs.

Pour mettre au point cet Observatoire, l’idée du SPIPOLL est de faire appel au talent du grand public et de l'engager à glaner des images d’insectes . Les photos ainsi obtenues permettront de consituer un catalogue des pollinisateurs, préalable à une analyse spatiale des réseaux de pollinisateurs en France Métropolitaine. Le suivi permettra d’y voir plus clair tout en  attirant le regard du plus grand nombre vers la vie bourdonnante et microscopique des hautes herbes .

Les données de 2010 sont déjà en dépouillement et les premiers résultats seront disponibles sur le site web du SPIPOLL .

Le projet est une initiative du Muséum national d’Histoire naturelle , de l’OPIE ( Office pour les insectes et leur environnement ), de la Fondation Nature et Découvertes et de la Fondation Nicolas Hulot. Il est soutenu par le  Ministère de l'Ecologie.

Citizen photographer

Le SPIPOLL rejoint les fameuses “citizen sciences” ou “sciences participatives” .

C’est la dénomination choisie pour ce type de projets scientifiques qui s’adossent au travail des amateurs entousiastes et passionnés. Plus nombreux, disposant parfois de plus de temps, grand public et amateurs éclairés sont à même de fournir aux scientifiques un nombre de données démultipliées pourvu que le protocole de récolte de ces données soit clairement énoncé et correctement appliqué .

Quel est le niveau technique exigé ?

Nul besoin d’être un as de la macro* pour participer. Veillez surtout à présenter des sujets bien visibles et à obtenir des photos bien nettes : cela rendra l’identification plus aisée.

Attention : il se peut que vous vous preniez au jeu ! Dès lors, cet exercice ne peut qu’être bénéfique à l’amélioration de votre technique. Tout le monde est gagnant!

Sciences et nouvelles technologies photo

On voit ici combien la photographie numérique a bouleversé le paysage photographique . Que l’on regrette ou non l’ère de la photographie analogique , une chose est sûre : à l’ère de la photographie argentique, un tel projet aurait connu une ampleur moindre . On peut même gager qu’il n’aurait pas vu le jour !

Facilité d’accès pour le plus grand nombre mais aussi rapidité et commodité de partage : on voit combien la technologie numérique peut être se révéler efficace lorsqu’elle est couplée à l’utilisation du net.

 

En pratique

Pratiquement, comment procéder? Avant de commencer, prenez connaissance du protocole du SPIPOLL. Un gros mot? Non, plutôt un “mode d’emploi” ou la description précise des étapes de votre participation !

En quelques lignes :

Etape 1 : Une session de prise de vue de 20 minutes minimum durant laquelle vous photographierez un maximum d’espèces qui butinent un unique végétal . Ces images constituent une collection. Pourquoi pas une séance photo dans le jardin? Même en ville : les sites urbains ont été les plus prospectés en 2010 ! Ne négligez pas les zones humides.

Les plus jeunes sont les bienvenus et méfie-vous : leur talent pourrait rapidement égaler le vôtre .

Etape 2 : Vous placerez alors vos images en ligne dans un album après avoir créé un compte sur le site internet du SPIPOLL .

Etape 3 : Vous devrez identifier les différentes espèces figurant sur vos photos. Pas de panique : un guide en ligne et un forum de discussion sont à votre diposition pour ce faire .

Cette étape revêt une dimension pédagogique : elle vous amène à découvrir la multiplicité et la diversité des espèces  d’insectes qui peuvent fréquenter une essence . Qui sait, cela suscitera peut-être en vous une vocation d’entomologiste ou de botaniste.

Evidemment, vous pouvez multiplier les sessions et les collections.

Plus largement, vous avez “mordu” à la macrophotographie ?

Quel est le matériel  nécessaire ?

La macrophotographie ou “macro” est le nom donné à cette prise de vue des petits sujets . Si le réflex, couplé à un objectif “macro” et à d’enventuelles bagues allonges (etc…) , constitue le matériel idéal pour ce type de photos, vous pourrez réaliser de très beaux clichés en usant de la fonction “macro” de votre petit compact ( à découvrir : les macros de Marie Derennes, une virtuose de la macro vitaminée qui utilise un petit compact ) ou de votre bridge. Vous pouvez également obtenir des résultats surprenants en utilisant un plus grand angle. N’hésitez pas à mettre valeur les cadrages divers, les couleurs, les lumières,…

Quelques conseils encore

Si vous persévérez dans la macro, et plutôt que d’investir d’emblée dans du matériel dispendieux, pensez avant tout à vous munir d’un bon trépied, voir d’un trépied léger ,que vous lesterez avec votre sac photo   Vous éviterez ainsi les flous et pourrez affiner netteté et cadrage de vos oeuvres en toute quiétude. Un petit coussinet empli de grains de riz ou de lentilles peut également assurer la stabilité de votre appareil.

Elément important : évitez les jours de grand vent qui font voltiger devant vous les hautes herbes et les insectes posés  Obtenir un cliché net et bien cadré s'avère alors fort délicat.

Enfin, si la lumière fait défaut, vous pouvez élaborer un petit réflecteur en apposant une feuille de papier d’aluminium sur un carton. Astucieusement disposé, ce réflecteur permettra de dévier les rayons du soleil vers votre petit studio de plein air.

Vous voilà parés, rendez-vous rapidement sur http://www.spipoll.org/

 

Photographies : Sébastien Delehaye

 

 

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